Un point sur l’appel à manifestations d’intérêt (AMI) d’HORIZEO  

avec Mathieu LE GRELLE, directeur du développement du projet pour ENGIE 

L’aire d’étude du projet HORIZEO d’une surface de 2 000 ha, située sur la commune de Saucats, est aujourd’hui dédiée à l’exploitation sylvicole de pins maritimes. Sur ces 2 000 ha la zone du projet environ 800 ha seraient dédiés à la production d’électricité photovoltaïque, environ 400 ha ne seraient pas aménagés, et seraient gérés pour favoriser le développement de la biodiversité (corridors écologiques par exemple) et 100 ha seraient gérés pour les mesures de lutte contre l’incendie (obligation légale de débroussaillement). 

Le défrichement a été largement abordé lors du débat public. C’est dans ce cadre que les maîtres d’ouvrage se sont engagés à reboiser physiquement au moins le double de la surface qui serait autorisée au défrichement.  

A l’issue du débat public, les maîtres d’ouvrage, ont pris la décision de mettre en place un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) dans le but d’identifier des parcelles éligibles à la compensation sylvicole au plus proche du site du projet, découvrez-en plus sur l’AMI du projet HORIZEO dont Mathieu LE GRELLE, Directeur développement d’HORIZEO pour ENGIE, vous  présente les contours et que vous pouvez retrouver en intégralité sur le site internet du projet HORIZEO, ou en cliquant directement sur ce lien.   

Pour commencer, parlez-nous un peu de vous, quel est votre parcours ?
Cela fait maintenant près de 14 ans que je suis dans les énergies renouvelables, notamment dans le solaire photovoltaïque. J’ai passé 8 ans au poste de Chef de Projets Développement puis je suis devenu Responsable Projets avant de passer Responsable Régional multi-Energies en Nouvelle-Aquitaine pour ENGIE GREEN en 2018.

Néo-Aquitain d’origine, je travaille depuis 2009 en Nouvelle-Aquitaine, où j’ai pu suivre l’important développement du solaire sur ce territoire très actif dans les énergies renouvelables et qui est aujourd’hui la première région en termes de production photovoltaïque.

Quel est votre rôle au sein du projet HORIZEO ?
Dans le cadre du projet HORIZEO, j’occupe le poste de Directeur développement pour ENGIE. Présent depuis l’origine du projet, j’ai pu en suivre les évolutions au sein d’une équipe portée par l’ambition et l’exigence de contribuer de manière significative à la transition énergétique sur le territoire néo-aquitain.
Dans l’exercice de ma fonction, je suis au quotidien en relation avec les parties prenantes du territoire qu’ils s’agissent des élus, des administrations, des habitants ou des riverains du projet. Je m’occupe également de la coordination des études environnementales et je m’assure du respect des mesures administratives afin d’obtenir la délivrance des autorisations nécessaires à la réalisation du projet HORIZEO. Ces missions sont les miennes jusqu’à la phase de construction, et même après, pour le suivi des engagements environnementaux. Cela comprend notamment les compensations environnementales et boisements compensateurs.

Un AMI a été lancé conjointement par ENGIE – La Banque des Territoires et NEOEN, le 20 juillet dernier dans le cadre du projet HORIZEO. Pouvez-vous nous en dire plus ? Comment avez-vous abouti à cet AMI ?
Nous avons conscience des enjeux liés au défrichement. Nous nous sommes d’ailleurs engagés, dès le débat public, à reboiser physiquement au moins deux fois la surface qui serait autorisée au défrichement. Les échanges que nous avons eus sur le sujet au cours du débat public et de la concertation nous ont confirmé l’importance et la sensibilité de cet enjeu. C’est pourquoi, dans le cadre de la concertation continue, nous avons mis en place au sein du comité de suivi du projet, un Groupe de Travail dédié qui a été l’instance privilégiée pour travailler notamment sur la question de la compensation sylvicole. Cet AMI a donc été co-construit dans le contexte de la concertation continue sur le projet HORIZEO, avec les parties prenantes intéressées et reconnues pour leurs expertises territoriales, dont le Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine, le CNPF, le CNPF Nouvelle-Aquitaine, le SYSDAU, le CIVB et l’ALEC, afin de proposer un appel à manifestation d’intérêt à la fois complet et ambitieux. Le cahier des charges de l’AMI résulte de ces échanges avec les parties prenantes du comité de suivi et intègre les critères d’éligibilité fixés par l’Etat.

Justement, pouvez-vous nous en dire plus sur les objectifs de de l’AMI ?
Nous avons entendu lors du débat public et au cours de la concertation continue, des exigences pour reboiser au plus proche du site du projet. Nous avons conscience de la sensibilité du sujet, c’est pourquoi le critère n°1 pour nous assurer de la proximité des boisements compensateurs avec le site du projet HORIZEO est un critère de localisation.
Aujourd’hui, il existe une « bourse aux boisements compensateurs » qui recense les parcelles éligibles. Nous pensons qu’il y a des parcelles qui pourraient être propices ou compatibles avec des reboisements et qui ne sont aujourd’hui pas connues. De ce fait, cet appel à manifestation d’intérêt doit nous permettre d’identifier des surfaces non forestières, de faible productivité ou en impasse sylvicole (c’est-à-dire, dont le mélange d’essences ou la structure du peuplement ne permettent plus sa régénération naturelle dans des conditions économiquement raisonnables et de ce fait nécessitant une transformation), et ce, au plus proche du site d’implantation du projet. En reboisant des surfaces non forestières, telles que les vignes arrachées, ce mécanisme de boisements compensateurs permettrait d’augmenter le puits de carbone. Pour répondre à des expressions ayant émergé pendant le débat public, en lien avec les services de l’Etat, nous avons signé une convention nous permettant de réaliser des boisements « anticipés », en amont des autorisations administratives nécessaires au projet HORIZEO. Enfin, nous privilégions la mise en place de solutions concrètes et tangibles. Cet AMI a non seulement pour objectif de répondre à notre engagement de reboiser physiquement au minimum le double de la surface défrichée et il doit permettre de limiter, par la même occasion, le recours à la compensation financière (via le fonds stratégique de la forêt et du bois).

Vous avez un projet sylvicole ? Vous souhaitez candidater à cet AMI ou tout simplement
demander un renseignement ?
Contactez-nous à cette adresse :
ami-boisement@horizeo-saucats.fr
Consultez l’AMI ici
: AMI_boisements_compensateurs_HORIZEO.pdf

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