L’électrolyseur

Retrait de l’activité « hydrogène » du projet HORIZEO

Le projet HORIZEO, dès le départ avait comme ambition de s’appuyer sur une technologie mature, le solaire photovoltaïque, pour développer des solutions innovantes utilisant l’électricité renouvelable produite par le parc.

Pour ENGIE, l’hydrogène constitue une vraie piste d’avenir pour la transition énergétique en permettant le développement des énergies renouvelables décentralisées au service du développement de solutions de mobilité verte et de la décarbonation des territoires. 


Rappel de l’engagement pris suite au débat public : 

« Poursuivre l’étude de l’implantation et de la puissance de l’électrolyseur, visant à produire de l’hydrogène renouvelable, au regard de l’identification des usages potentiels et des expressions qui seront recueillies au cours de la phase de concertation. »


Au sein du projet HORIZEO, l’implantation d’un électrolyseur permettant la production d’hydrogène est liée depuis le début à la nécessité d’identifier des usages à un niveau suffisant pour justifier cet investissement significatif. ENGIE n’a toutefois pas identifié de débouchés potentiels suffisants à ce stade du projet.  En effet, ENGIE n’a pas constaté d’engouement de la part des acteurs publics et privés permettant d’assurer une viabilité suffisante à cette activité dans le cadre du projet HORIZEO, ni dans le cadre du débat public, ni dans le cadre de la concertation continue et de nos échanges avec les parties prenantes.


ENGIE prend donc la décision de retirer du projet HORIZEO l’activité hydrogène.

Pour autant, ENGIE maintient son engagement en faveur de la filière hydrogène et de la mobilité durable.


L’électrolyseur d’HORIZEO , d’une puissance maximale de 10 MW devait être alimenté à 100 % en énergie renouvelable notamment en partie grâce à l’électricité produite par le parc photovoltaïque. Il avait vocation à répondre à l’enjeu de production locale et décarbonée d’hydrogène.  
 
HORIZEO ambitionnait de participer activement à la dynamisation et à la structuration d’une filière d’avenir encore émergente : l’hydrogène renouvelable. Depuis quelques années, la filière de l’hydrogène renouvelable se développe au niveau mondial et la France souhaite aujourd’hui structurer une filière nationale en s’appuyant notamment sur ses acteurs régionaux. 
Produit par électrolyse de l’eau en consommant de l’électricité renouvelable, l’hydrogène renouvelable est aujourd’hui une solution permettant de décarboner les usages industriels et pour les mobilités. Il peut se substituer aux énergies fossiles habituellement utilisées mais plus polluantes. L’hydrogène renouvelable est particulièrement intéressant pour des usages en mobilité et plus spécifiquement en mobilité lourde. 

Marché, usages et clients

L’hydrogène a vocation à être consommé directement pour des usages industriels ou à être utilisé en tant que vecteur énergétique, avec les avantages qu’il présente en matière de stockage et de facilité d’utilisation.

Aujourd’hui, la consommation mondiale d’hydrogène (80 millions de tonnes par an) est quasi-intégralement à vocation industrielle.

La consommation d’hydrogène en France concerne la désulfurisation de carburants pétroliers (60 %), la synthèse d’ammoniac principalement pour les engrais (25 %) et la chimie (10 %), qui représentent à eux trois 95 % de la consommation d’hydrogène française. Ces secteurs se fournissent principalement en hydrogène “gris”, produit par vaporeformage de gaz naturel, un procédé qui représente aujourd’hui 41 % de la production française d’hydrogène. La consommation d’hydrogène produit à partir d’énergies fossiles alourdit le bilan carbone de la filière et rend la production d’hydrogène responsable de l’émission de 830 millions de tonnes de CO2 par an, ce qui est supérieure à l’empreinte carbone de la France estimée à 663 millions de tonnes équivalent CO2 en 2019 d’après les chiffres du ministère de la transition écologique. L’usage d’hydrogène produit par électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable (l’hydrogène renouvelable) aura pour effet de fortement alléger la facture carbone de la filière.

D’autre part, l’usage de l’hydrogène comme vecteur énergétique à des fins de mobilité est très largement marginal, du fait de sa nouveauté. La filière se développe néanmoins, notamment sur la mobilité lourde avec l’émergence d’offres de camions, de bus et de trains. Une offre de mobilités fluviales et maritimes à hydrogène est en cours de construction. Une offre de véhicules légers existe également, tandis que des acteurs internationaux comme Airbus s’intéressent à son usage pour la mobilité aérienne.

Les véhicules à hydrogène renouvelable fonctionnent par le couplage d’une pile à combustible et d’un moteur électrique. Ils possèdent un avantage comparatif considérable sur la mobilité électrique sur batterie, du fait de leur faible temps de recharge et de leur autonomie. Ils constituent donc une solution de premier choix pour décarboner le secteur des transports.

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